Le 11 novembre 2011
Jo Sirito
nous a quittés.
Tous ceux qui ont connu
cet homme exceptionnel
doivent ressentir une peine profonde
En 1960 - Départ pour la Yougoslavie
Je remets en première ligne
la chanson "on s'était tant promis".
En souvenir de Jo.
Merci à Jean Courtin qui m'a signalé qu'on n'écrivait pas
"qui nous a quitté" mais "qui nous a quittés".
N'hésitez pas à réagir et à me communiquer vos impressions.
Ce blog n'en sera que plus vivant.
un aperçu du travail de la
Les santons
sur un poème
de Marie-Jeanne Imbert
ma mère
qui nous a quittés
le 20 juin 2011
Chanson à mon père
Première chanson que j'ai composée
en 1998 lorsque j'ai décidé de recommencer à écrire
Enregistrement réalisé au collège de St Pierre d'Oléron avec une improvisation de Laurent Lesur à la guitare.
1)
Je n’avais que cinq ans. Je revois la terrasse
L’escalier vers lequel mon père hâtait son pas
Il m’oubliait déjà mais ma mère à voix basse
Me dit embrasse le, il ne reviendra pas
Quand on est tout petit on sait des mots magiques
Mais il y a beaucoup que l’on ne comprend pas
Et je n’ai pas compris ce qu’avaient de tragique
Ces quatre petits mots : « il ne reviendra pas ».
Refrain :
Mon père, tu vois
Je n’ai pas oublié
Le jour maudit où tu nous a laissés
Et malgré moi
Je n’peux pas oublier
Saurais je un jour pourquoi
Tu ne m’as pas aimé
2)
Moi j’admirais mon père et il était marin
Le vent à soufflé fort quand il a pris le large
Son bateau s’est perdu ou est parti trop loin
J’ai voulu oublier et j’ai tourné la page.
Dans l’ombre de ma mère j’ai affronté la vie
Comptant sur son amour pour guérir ma blessure
Mais encore aujourd’hui au fond de moi revit
Le départ de l’absent, vif comme une morsure.
3)
J’ai pourtant attendu le jour où le remords
Te conduirait vers moi. J’ai attendu en vain
Car tu n’es pas venu et j’ai appris ta mort
L’espoir s’est envolé, je me sens orphelin.
Si tu étais venu tu aurais pu enfin
Me présenter mes sœurs que je n’ai pas connues
Tu aurais vu ma femme, mes filles et puis mon chien
Nous aurions pu t’aimer… mais tu n’es pas venu (bis).
Version enregistrée sur l'album "mon chemin"
1)
Lam
Silence sous la voute
Mi Lam
Notre bateau fait route,
Do Sol7
Seul le chant des oiseaux
Rém Do
Le glissement de l’eau
Rém
Se risquent à troubler
Mi Lam
Ce doux moment d’été.
Sol
Les arbres, sur les berges
Fa
Dressés comme des cierges
Lam
Dessinent une église
Mi Lam
Où la vie s’éternise.
Refrain :
Do Sol
Sur le canal d’antan
Rém Do
Où s’étire le temps
Rém
Je crois que j’ai la tête
Mi Lam
Sur une autre planète.
2)
Le temps change d’échelle
Que la nature est belle.
Un vent léger nous berce
Et quand le soleil perce
Le chemin de hallage
Prend des faux airs de plage.
Puis stoppant la balade
L’eau fait de l’escalade
Et la voilà qui ruse
Jouant dans les écluses.
3)
Les habitants d’ici
En ont l’air tout surpris :
La brème et le gardon
Nous font un œil tout rond.
Effrayé un colvert
Va se mettre à couvert
Et puis un gros crapaud
Disparait sous les eaux.
Tandis que passe un cygne
Majestueux et digne.
4)
Tout un monde défile
On traverse des villes
Et puis on se faufile
Vers un coin bien tranquille,
Parce que de temps en temps
On prend du temps au temps.
Alors on se goberge,
On s’amarre à la berge,
Et puis, sous les étoiles
La nuit tire son voile.
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Zéro de conduite
J’étais parti très tôt Dans ma petite auto Et je roulais tranquille Pour aller à la ville Je me sentais peinard Comme un roi sur son char Et comme c’était l’été Rien ne pouvait m’inquiéter Mais soudain à mes yeux Surgit un mec curieux Qui agitait ses bras Pour que je stoppe là. Je me dis « ce n’est pas de chance » Et pourtant je m’avance Pensant qu’il est en panne. Tout près de sa bécane
J’ouvre déjà ma vitre Je fais un peu le pitre Mais il me fait la gueule Et voilà qu’on s’engueule Il me dit y a outrage, Je vais vous mettre en cage. Il s’approche et, surprise Je comprends ma méprise, Il faut que je vous dise : Brodé sur sa chemise Il y a un truc écrit. Je lis : gendarmerie ! Arrêtez le moteur Dit-il d’un ton rageur Comme je n’suis pas à pieds Il veut voir vos papiers
Zéro de conduite Quand on est au volant Faut rester vigilent Zéro de conduite Aux yeux des policiers On est toujours suspects
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Je sens que ça va chauffer. Mon Dieu, mais qu’ai-je fait Il me précise alors Que je suis dans mon tort Et qu’il m’a arrêté Pour ma sécurité Car je roule en voiture Sans mettre ma ceinture. Là alors je me marre Et je lui dis hilare Que c’est une bagatelle Car je porte des bretelles Et j’ajoute narquois Qu’en toute bonne fois J’évite par nature Les boulevards de ceinture
Je ne sais plus que dire Et j’esquisse un sourie V’là qu’il sort un carnet Et se met à noter Mon nom, celui de mon père, Et l’âge de ma mère, Car il doit c’est fatal Dresser procès verbal. Ce n’est pas grave je dis, C’est verbal, pas écrit, Mais il n’y a rien à faire, Il me regarde de travers. Surtout, ne riez point Car vous perdrez des points. Comme le steak, le permis, Quand c’est à point, c’est cuit !
Zéro de conduite Quand on est au volant Faut rester vigilent Zéro de conduite Question de sécurité Il ne faut pas plaisanter
Je signe pour lui plaire Son petit formulaire, Puis il fait la grimace Cherche mes essuie-glaces Il veut y accrocher Son petit bout de papier, Mais de mes essuie-glaces Il ne trouve pas trace Car en fait ils n’avaient Plus rien à essuyer, Vu que mon pare-brise Un jour s’est fait la cerise. Comme on est en été J’ai tout décapoté. Là il pique sa crise Ça le démoralise
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Il brandit son PV Comme une petite épée Comme un toréador Ferait la mise à mort Mais il perd tout contrôle. Son papillon s’envole, Ce qui est bien normal Pour ce bel animal. Et voilà mon gendarme Qui essuie une larme : « Les radars nous remplacent, Et nous on perd la face, N’y a plus de traditions. Faites bien attention Car vous serez bientôt Gardés par des robots ».
Zéro de conduite Quand on est au volant Faut rester vigilent Zéro de conduite Car n’y a pas plus vicelard Que les radars
Il a pris sa moto. J’ai repris mon auto, Et on s’est séparé Tous les deux dépités Mais depuis sa détresse Vient me hanter sans cesse Quand je suis au volant. Si je vois en roulant Sur le bord de la route Des gendarmes en déroute J’essaye, charitable De sortir mon portable, D’un élan généreux Je grille un ou deux feux Et même si ça les fâche Je leur crie « mort aux vaches » !
Zéro de conduite Versez donc une larme Pour nos pauvres gendarmes Zéro de conduite Ils sont tout de même plus beaux Que des robots
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