Intro : Do Rém Sol7 Do 1) Do Mi Autour des églises autrefois Lam On pouvait voir pousser des croix Rém Car c’est là qu’on mettait les morts Sol7 Do7M Dés fois qu’en terre ils prient encore, La7 Rém Et quand on allait à la messe Sol7 Do7M On avait ses morts sous la main Lam Rém Même quand on sortait de confesse Sol7 Do On pouvait leur causer un brin. Rém C’était une époque admirable : Sol7 Do Les anciens étaient vénérés, Rém A leur mort on gardait à table Sol7 Do Leur place vide longtemps après.
2) Est-ce les hommes ou est-ce Dieu Qui les ont chassés de ces lieux Mais les morts n’ont pas eu de chance On les a mis en pénitence, On les parqua dans des cimetières Derrière des grands murs de pierre, On les enferma sans raison Pour l’éternité en prison. Là bas on ne vint plus les voir, Sauf de temps en temps par hasard Et tous ces « regrets éternels » N’eurent plus rien de fraternel.
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3) Si je meurs j’veux pas qu’on m’enterre Derrière ces grands murs de pierre. J’veux pas passer l’éternité Dans un lieu si mal fréquenté Où y’a même des morts malhonnêtes A qui j’veux pas faire la causette, Même si vous me couvrez de fleurs Qui faneront vite d’ailleurs. Il fait noir et froid dans les tombes, S’il arrivait que je succombe, Je préfère descendre en enfer, Il fait bien plus chaud l’hiver.
4) Puisqu’il faut mourir, à tout prendre, Brûlez mon corps, jetez mes cendres, Allez les disperser au loin Mais évitez les vents marins : Je n’veux pas finir dans la mer, J’veux du soleil et du grand air, Au fond de la mer ça sent le pétrole, Et puis ça grouille de bestioles. Dispersez mes cendres au mistral Au dessus de mon pays natal Là où du sommet du Faron Je verrai la rade de Toulon. Bis
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